Je ne vais pas vous parler des objectifs SMART, tout le monde les connait, beaucoup les utilisent. Cependant, malgré la pertinence de l’outil pour formuler des objectifs clairs, précis et puissants, force est de constater que nos objectifs ne sont pas d’office atteints parce qu’ils sont SMART ! Il leur manque quelque chose en amont de leur formulation.
Donc après le KISS pour faire un bilan à mi-parcours et fixer des objectifs pour le reste de l’année, voici 4 questions auxquelles répondre pour mettre un max de chances de notre côté de les réaliser :
1. Les objectifs choisis sont-ils vraiment notre priorité ? Cela peut sembler simpliste mais ce n’est pas facile pour autant : si un objectif ne fait pas partie de nos priorités, nous n’y accorderons que peu d’attention puisqu’il n’y a aucune motivation à l’atteindre. Donc, on part de nos vraies priorités et on en dégage un nombre limité de vrais objectifs. J’adore l’expression anglo-saxonne « Where attention goes, energy flows » c’est tellement juste !!! Quand on porte son attention sur trop de préoccupations différentes, on dilue attention, énergie et temps pour en donner un peu à chaque préoccupation et à force de brasser de l’air …. Or, toutes nos préoccupations ne sont pas prioritaires, n’est-ce pas ? Donc, bye bye à celles-là et focus sur les bonnes pour atteindre les résultats attendus !
2. Les objectifs choisis sont-ils vraiment les nôtres ? Un objectif lié à l’attente qu’un autre a de nous ne peut pas créer de la motivation et la mise en action pour l’atteindre. Le formuler nous donnera bonne conscience mais nous ne le mènerons pas à son terme puisque nous cherchons juste à plaire à quelqu’un comme un actionnaire, un investisseur, un partenaire, son conjoint, …. A nous de jouer et d’identifier les moyens de nous impliquer personnellement dans l’atteinte d’un objectif plus large avec des objectifs dont l’atteinte ne dépendra que de notre contribution personnelle.
3. Nos objectifs sont-ils positifs ? Un but positif ou rien : essayons de formuler moins d'« arrêter de… », moins de « ne plus chercher à » ou de « diminution de». Pourquoi ? Que nous pensions à une chose ou à son contraire, nous y pensons… Nos processus mentaux ne comprennent pas la négation et nos projections mentales se font indépendamment des négations. Donc nous manquons de focus sur l’objectif réel et constructif à atteindre. Et puis en terme de motivation, c'est beaucoup moins excitant de vouloir diminuer le nombre de plaintes et c’est beaucoup plus motivant d’augmenter le nombre de clients satisfaits.
4. Enfin, les obstacles à leur atteinte sont-ils connus et correctement estimés ? Nous connaissons tous ce sacré Murphy et sa loi « Tout ce qui est susceptible d'aller mal, ira mal ».
Donc, lorsqu'on identifie un objectif, il est important d’identifier les obstacles qui pourraient freiner voire empêcher sa réalisation et on prend les actions pour les éliminer ou tout au moins les contrôler. Bref, on ne se lance pas sur un mode impro car la connaissance et la maîtrise des obstacles font partie intégrante des actions liées à l’objectif. Parmi ces obstacles, le couple surestimation des objectifs/sous-estimation des ressources (temps, main d’œuvre, énergie, argent, outils,…) est bien connu et fait des ravages terribles tant il est source de gros stress, de frustration et de découragement. Quand on s’en rend compte, on sait qu’on ne pourra pas y arriver dans les temps impartis, mais qu’en faisons-nous ensuite ?
Si cela arrive, pas de panique ! Première chose, on prend conscience au plus vite du problème et on l’admet, ça permet d'éviter la technique de l’autruche ou pire l'abandon. Ensuite, on prend directement les actions correctrices : en divisant par exemple un objectif énorme en plusieurs sous-objectifs plus réalistes et en remplaçant l’objectif initial poursuivi par les premiers sous-objectifs avec une progression en palier. Ainsi, on ne laisse pas tomber, on corrige, on persévère et on avance ! Et lors du prochain exercice de fixation des objectifs, on se rappelle nos erreurs de jugement et on entraîne notre cerveau à mieux prévoir et mieux estimer.
Une fois correctement identifiés et validés, on ne conserve pas nos objectifs seulement en tête, on les documente en les transférant vers un support comme la matrice KISS par exemple 😊 (voir mon post sur le sujet).
En effet, en les visualisant, on peut y porter un regard critique en nous évaluant régulièrement De plus le support écrit permet de les partager, de faire vivre leurs avancées avec l’équipe, de les relire régulièrement pour garder le focus sur chacun d’eux jusqu’à ce qu’ils soient tous atteints.
J’espère que mon partage sur ces quelques pistes pour faciliter l’atteinte de vos objectifs vous inspirera et vous aidera !
N'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires, avis ou questions sur le sujet ou tout autre préoccupation professionnelle sur laquelle je pourrais vous aider !
A bientôt !
Laetitia
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